Séoman retira sa capuche. La plaine était redevenu calme. Les portails de téléportation étaient tous éteints.
Quelques éclairs illuminaient par instant sa figure couturé, mais aucun souffle de vent ne remuaient les plis de son manteau. Après un dernier regard pour la vallée désolé il se mit en marche vers la frontière du royaume de la mort.
Le trajet fut plus rapide qu'à l'aller. le sentier était recouvert de montseau de cadavre. le sol était rendu glissant par le sang. Et toujours aucun bruit.
Puis la nature reprit vie. Le vent fouetta ses cheveux, un mince rayon de soleil vint réchauffer sa figure. Il venait de sortir du royaume des morts-vivant.
Il continua son chemin. Des corbeaux s'envolaient au tour de lui, dérangé dans leur festin par son passage. La roche et la poussière laissèrent peu à peu place à de mince touffe d'herbe.
Il n'apercevaient toujours aucun être vivant. La retraite avait été rapide.
Il vit alors ce qu'il cherchait. une petite élévation de terrain au milieu de la plaine avec quelque chose planté au sommet. Quelques instants plus tard il était arrivé à coté de Gai Bolga, la lance légendaire, planté dans le sol de la colline. Ses bagages étaient posés à cotés. Personnes n'y avait touché, n'avait osé y touché. Il posa Snaga, sa hache, et Claidheamh Solius, son épée, dans l'herbe et les contempla un instant. c'étaient desarmes tout aussi légendaire, non pas pour le pouvoir propre, mais pour la lignée de guerrier à qui elles avaient apartenu. Et encore une fois elles avaient rempli leurs offices.
Prit un morceau de chiffon dans l'un de ses sac et les nettoya du sang qui commençait à y sécher. Quand il fut satisfait il portat deux doigts à sa bouche et lança dans le vent un long sifflement. Peu de temps passa avant qu'il n'entende le galop puissant de Mandarb. Son fier destrier se cabra devant lui avant de pencher la tête en signe de bienvenu. Mandarb était un cheval de guerre intrépide et courageux mais le royaume des morts n'est pas un endroit pour les chevaux, ni pour aucun être vivant d'ailleur.
Il attrapa ses sacoches et les attacha à sa selle puis il remit ses armes aux foureaux. Il sauta sur le dos de sa monture et fit claqué ses rennes. Mandarb répondit immédiatement.
Il attrapa sa lance au passage et sans un regard en arrière il parti au galop. Alors il desserra enfin les lévres et lança dans le vent ces quelques mots :
"An I Naur Beleg"
Nul ne le revit avant longtemps.